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La rétrospective Cetelem à Paris retrace 60 ans de consommation

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Maison Cetelem espace 1953-73 - crédits Cécile Prudhomme

A l'occasion de ses 60 ans, le spécialiste du crédit à la consommation Cetelem organise à l'espace Pierre Cardin, avenue Gabriel à Paris, une  rétrospective des tendances de consommation depuis 1953. Au menu: des conférences, mais aussi un lieu d'exposition , retraçant les grandes étapes de la consommation des ménages français, qui sera accessible au grand public, la journée du samedi 22 juin. Des évolutions rassemblées dans un livre publié aux Editions Le cherche midi, intitulé Dans la vie privée des Français, de Bertrand Richard.

L'occasion aussi de se replonger dans la structure du budget des ménages avec quelques chiffres : "Les dépenses de logement ont remplacé celles destinées à l'alimentation. En 1960, 11,4% de leur budget était destiné au logement, aujourd'hui c'est 25,9%. Alors que l'alimentation représentait 25,8% de leurs dépenses, contre 13,8% actuellement", rappelle Flavien Neuvy, directeur de recherche de l'observatoire Cetelem.

Maison Cetelem espace 1953-73 - crédits Cécile Prudhomme

Dans le lieu d'exposition, quatre espaces ont été recréés pour l'occasion qui permettent de se replonger dans les univers d'époque. Souvenirs garantis.

Le premier, symbolisant un intérieur de la période 1953-73, met en avant l'électroménager, et les nouveaux éléments de confort de la vie moderne. "Il faut se souvenir que l'acquisition d'un frigidaire, celà représentait en 1953 six mois de salaire. Notre premier dossier de crédit à la consommation en 1953 était d'ailleurs destiné à l'acquisition d'un frigidaire. Le Smic était d'environ 285 francs, et la baguette coûtait 36 centimes", explique M. Neuvy.

Maison Cetelem espace 1953-73 - crédits Cécile Prudhomme

Durant cette période, le premier hypermarché voit le jour, répondant à la soif de consommation des Français, les premiers avions arrivent, un ménage sur cinq a une voiture, et il n'y avait que 50 km d'autoroute, ajoute M.  Neuvy, qui précise qu'"entre 1953 et 1973, le niveau de vie double, c'est une période heureuse".

Maison Cetelem espace 1953-73 - crédits Cécile Prudhomme

Le second espace, retrace l'époque 1973-1993, avec intérieur aux couleurs pop, sac US accroché à un porte-manteau, minitel, et premiers meubles modernes. Avec le choc pétrolier, on voit apparaître le phénomène de chômage (2,1% en 1974). Et côté intérieur, les meubles en kit font leur apparition. La maison se tourne vers l'extérieur avec le minitel, les premières consoles de jeu. C'est l'apparition des avions charter, le voyage se démocratise. "On part à la conquête du monde", ponctue M. Neuvy.

Maison Cetelem espace 1973-93 - crédits Cécile Prudhomme

La période 1993-2013, concentrée dans un troisième espace, montre que l'intérieur évolue toujours, avec une décoration plus épurée, plus discrète, et une maison qui s'ouvre , avec des cuisines ouvertes sur la maison. Et une nouvelle phase, celle de l'Internet - avec le premier fournisseur d'accès en 1994, World Net- et l'internet mobile qui oriente les gens vers une consommation de plus en plus alternative (occasion, location, troc...).

"Il y a certes des raisons économiques à cette évolution, mais aussi des raisons plus profondes que la plupart des grands groupes industriels n'ont pas encore intégré. Il y a aujourd'hui une prise de conscience sociale et environnementale qui répond à une volonté de mieux consommer", poursuit M. Neuvy.

 

Maison Cetelem espace 1993-2013 - crédits Cécile Prudhomme

Le dernier espace (2013-2033),  permet de présenter les nouveautés technologiques, et objets de demain, qui sont pour la plupart en cours de déploiement : l'imprimante 3D, qui permet de fabriquer des objets comme s'il s'agissait d'une photocopie, l'Aibot, ce robot chien que Sony a déjà vendu à 130 000 exemplaires, ou encore NAO, ce robot qui permet entre autres de rappeler aux personnes âgées qu'il faut prendre leurs médicaments, et qui sera vendu au grand public dans quelques mois.

Le médicament électronique, non encore commercialisé, qui permettrait une fois la pilule avalée, d'enfiler un gilet qui communiquerait avec le médecin. Celui-ci pourrait effectuer un diagnostic à distance et faire ingurgiter à son patient une autre pilule-médicament à action localisée.  Ou encore la bouilloire communicante qui déclenche un signal (en direction de la famille, du personnel médical...) indiquant que la personne âgée n'a pas allumé sa machine pour faire son thé comme à son habitude.  Et bien d'autres objets du futur.

Maison Cetelem espace 2013-2033 - crédits Cécile Prudhomme

Et pour la première fois présentée au public, la lampe-robot, Pio. Ne pas se fier à son physique, qui le rend visuellement plus proche d'un casque de séchoir à mise en pli que d'un objet du futur, c'est justement sa force : le fait de pouvoir passer inaperçu, et de ne pas être intrusif.

Son concepteur, Bruno Rives, également président de la société de conseil Tebaldo, nous explique que ce robot aprenant (c'est à dire qu'il développe sa propre connaissance au fil du temps comme le chien Aibot) peut être utilisé pour communiquer avec les autistes, ou bien utilisé dans la surveillance des personnes agées ou des nourissons avec ses six caméras haute définition.

Lampe Pio - Maison Cetelem espace 2013-2033 - crédits Cécile Prudhomme

Il peut aussi avoir des fonctions de gardiennage et de service, comme le fait de prévenir une personne âgée que son colis est arrivé, ou de groom-lampadaire à l'entrée d'un magasin. Il pourra construire son savoir sur Internet car il sera connecté à twitter,  à des encyclopédies... Le produit, fabriqué par la start-up française Lirobia,  ne sera peut etre pas développé tel qu'il est actuellement, mais il sera présenté prochainement à des grandes entreprises qui participeront à son élaboration finale, et à ses usages.

Car la maison du futur sera probablement celle qui pourra accueillir le vieillissement de la personne, et celà passera peut-etre comme c'est déjà le cas au Japon, par des robots d'accompagnement. "Les japonais disent, on va peut-etre de nouveau mourir chez soi avec le numérique", ajoute M. Rives.

Cécile Prudhomme

 


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